Lors du dernier entraînement, Karim (bientôt sur la page des membres de la troupe) nous a prévenu qu’on allait prendre des claques, des vraies… Pas parce qu’on s’était mal comportés, mais sur scène, lorsque la scène l’exigeait, plutôt que de faire une fausse gifle.
Et on peut lui reconnaître ça, les gifles en improvisation sont difficiles à simuler. On a donc discuté autour de la simulation en improvisation. Lorsqu’on sort un pistolet en impro, doit-on tendre ses doigts pour représenter le pistolet avec sa main comme le font les enfants, ou tenir un pistolet invisible. Lorsqu’on joue un crocodile, doit-on le faire comprendre en utilisant ses bras pour faire la gueule, ou nos bras doivent-ils nécessairement représenter les pattes de l’animal ?
Pour plus de clarté, on appellera simulation le fait d’incarner les personnages totalement (on tient un pistolet, les bras sont les pattes, etc.) et représentation le fait d’utiliser son corps pour représenter d’autres choses (doigts tendus pour le pistolet, bras pour la gueule)
Karim était sur la position pointue du tout simulé. Cependant, la simulation a ses limites. Il le reconnaissait lui même, si on veut jouer une baiser goulu, ça ne fait pas grande différence pour le public à partir du moment où les lèvres sont en contact.
Ensuite, si on joue un crocodile, et qu’on veut qu’il soit dans le métro, comment peut-on faire comprendre aux autres joueurs et surtout au public qu’on est un crocodile ?
La conclusion que j’en ai tirée, c’est que le plus important, c’est d’être compris par tous. Et que le choix entre simulation et représentation doit toujours être dirigé par la compréhension maximale. Cependant, l’idéal reste de simuler.
Ainsi, lorsqu’on joue un policier, et qu’il est clair qu’il porte une arme, on peut la simuler. En revanche, si on joue une cuisinière sur le point de tuer son mari en silence, on peut choisir la représentation pour éclaircir pour tout le monde.