Suite à une discussion autour du match d’impro sur le blog de Ian de chez Eux, j’ai identifié un autre cancer de l’impro… Un élément nuisible qui détruit les scènes et ravage les histoires…
Le caucus ! Finalement à quoi ça sert, à part générer un océan de refus ? Une marée de confusion ? Des tonnes de rudesses ?
Je me suis rendu compte qu’avec le temps, en match, faire un caucus s’est transformé au cours du temps à décider de tout ce qui allait se passer pendant les 2 premières minutes (personnage, situation, lieu, tout !), à … décider qui allait rentrer, sans émettre la moindre idée sur son contenu, parfois une ou deux suggestions en passant…
A quoi peut bien servir le caucus finalement ? Les idées formulées pendant ce temps de réflexion seront probablement balayées dès la première rencontre sur une mixte dans un match. Dans un spectacle, il est encore moins intéressant de faire un caucus !
La seule situation où je lui vois un intérêt c’est lors d’un match, pour les comparées, lorsque la durée est courte et qu’il est indispensable que toute l’équipe s’implique dans l’histoire rapidement, sans avoir le temps de poser la scène tranquillement.
Sinon, le caucus génère des improvisation rigides et peu créatives puisqu’on ne fait que glisser sur les rails des décisions. Ca crée de la confusion si on tente de sortir des rails, ou si quelque chose a été décidé en caucus mais mal posé sur scène.
Peut-être que pour améliorer les matchs, on devrait supprimer ce temps de réflexion et uniquement demander deux joueurs sur scène ?
Le coaching ( je préfère ce mot a celui de caucus) sert avant tout a définir la base fondamentale qui va cimenter une bonne impro. Il est tellement plus propret et gentillet de démarrer a poil et d’aller dans le sens de l’autre sans surprise pour amener le spectateur la ou il pense que l’histoire va aller!
Un bon coaching va servir (sur une mixte) a définir un vrai personnage chargé d’une vraie émotion d’un vrai état, ce personnage peut aller PARTOUT! faire n’importe quoi avec n’importe qui, il suffira juste de savoir , improviser, s’écouter et être en parfaite résonance avec le joueur d’en face. c’est certes beaucoup plus dur mais c’est la l’essence même de l’impro en match. On apprenait ca du temps ou les premiers quebecois on importé le match en france
– Ou on est ??
– qui on est ??
– qu’est ce qu’on fait ??
les mutations génétiques arrivés ensuite par les détenteurs d’autres forme de jeux voulant pratiquer le match n’ont fait que démontrer que si on ne respecte pas les fondamentaux pour bien improviser on y arrive pas!!
On improvise pas pas en match comme en cabaret ou dans d’autres spectacles d’impro
c’est ce qui fait la différence sur la mise en application!!
@mi Calmant
Blf ®
« Il est tellement plus propret et gentillet de démarrer a poil et d’aller dans le sens de l’autre sans surprise pour amener le spectateur la ou il pense que l’histoire va aller ! »
Tu n’as pas du rencontrer beaucoup de bons improvisateurs… On peut surprendre le public en commençant avec rien. Les meilleures impros que j’ai vu en match, ce sont celles où le caucus a foiré en général.
Et pourquoi a-t-on besoin de discuter en groupe de la plateforme à établir ? Pourquoi ne pas simplement laisser la personne qui monte décider pour elle même ?
Ah bon!! alors effectivement je pense que tu as raison je n’ai pas du rencontrer de bons improvisateurs!!
Et pourquoi a-t-on besoin de discuter en groupe de la plateforme à établir ? Pourquoi ne pas simplement laisser la personne qui monte décider pour elle même ?
Bah c’est pas ca un coaching!! ou alors tu n’a pas du rencontrer de bons coach ou de bonnes équipes!!
Les autres peuvent ENRICHIR ton coaching y apporter des choses que TU n’avais pas vu après tu prends ou tu prends pas
mais je ne dis ca qu’avec ma petite expérience!
Ahaha oh oui.
Je suis un anti-caucus invétéré, j’ai été formé à l’impro sans caucus en même temps.
Donc ceci est plus un témoignage, vu que je ne sais pas comment ça se passe quand on fait un caucus.
Mais effectivement, ce que j’ai appris, c’est que celui qui démarre a plus ou moins la responsabilité d’installer la plateforme.
Il indique à ses partenaires et au public : regardez, j’ai envie de jouer à ça, avec tel personnage, dans tel lieu, avec telle ambiance.
Besoin d’une réflexion avant pour mettre tout ça en place ? Oui. Comme tout être humain. Moins de 3 secondes.
Lorsque je lis le thème, je laisse mon cerveau décider. Je regarde devant moi, dans le vide, tranquillement, et je regarde quel décor se profile sous mes yeux. J’avance mes mains, je le touche, je démarre une action.
Je constate ce que je fais, puis je justifie. J’enrichis le personnage, je précise l’ambiance.
Mes collègues regardent, et dès qu’ils ont compris ou je suis, qui je suis, et le style de l’improvisation (ce à quoi je veux jouer), ils rentrent.
Voilà. C’est magique. On ne s’est pas concertés avant, et une scène est en train de se construire, sans savoir ou elle va nous mener.
Merci Bruno pour ce témoignage, j’aime bcp ton approche ! Se laisser porter par son émotion du moment, avec sincérité et l’augmenter… le personnage commence alors à ce dessiner.
J’ai été formée avec le caucus : action, perso et en bonus l’émotion. Perso je me suis souvent sentie bloquée par les personnages, trop formaté, pas moi…
J’ai récemment fait un stage où j’ai VRAIMENT touché du doigt la prise de risque en improvisant avec rien ! J’ai été agréablement surprise de voir que ça marche ! Et que c’est tellement agréable. La peur du vide est à appréhender, elle aide je pense à la créativité.
Le clown de théâtre d’ailleurs part de rien sur scène. Il se sert de son émotion. S’il a peur, il s’appuie dessus…
Très intéressant Ourdane, ça rejoind ce que j’appréhende depuis peu.
Oui, et puis la peur du vide est une illusion. Assez vite, quand on a envie de s’amuser et d’être généreux, le vide ne devient plus une contrainte mais une opportunité.
Tu combles le vide avec ce que tu veux, ce qui te viens sur le moment.
En plus, pas de contrainte, pas de route toute tracée décidée en caucus à respecter.
Il faut par contre après avoir conscience que tout a une durée de vie éphémère et être détruit en un quart de seconde. Ceci pour être ouvert aux propositions des autres, à ce qu’ils vont apporter.